On imagine les Highlands comme une région perchée bien haut, au nord de l’Ecosse. En fait, on découvre les premiers reliefs montagneux dès la sortie de Glasgow et la région s’étale sur une grande partie du pays (je vous laisse constater sur la carte jointe).
Nous commençons notre périple par l’ouest et le loch Lomond que j’ai trouvé particulièrement beau, avec ses reliefs, ses eaux et surtout sa végétation luxuriante.
Randonnée à Conic Hill
Notre deuxième coup de cœur (et il y en aura bien d’autres) se situe sur le Loch Lomond et plus précisément à Balmaha, une petite ville paisible au bord du loch où les randonneurs peuvent découvrir la côte à partir d’un sentier de douanier ou bien encore grimper jusqu’à Conic Hill (361 mètres). L’ascension dure une petite heure et se termine en apothéose avec une vue magnifique du loch. La fin de la grimpette est un peu rude et bien venteuse, mais ça vaut le coup. On voit défiler autour de nous des promeneurs de tout âge en sandale ou harnachés comme des vrais alpinistes. La vue de là haut est vraiment magnifique.
Le royaume des arbres
J’ai adoré également l’environnement particulièrement vert de cette région. Les bocages à perte de vue qui se coulent sur de douces collines. Les petits murets en pierre, les multiples essences d’arbres avec leurs majestueuses ramures qui se découpent sur fond de prairie dans les champs.
On dirait que cette nature est restée inchangée depuis les hobbits (comment ça, les hobbits n’existent pas?) On imagine à quoi pourrait ressembler notre campagne Bretonne si le remembrement n’y avait pas sévit.(soupir!). En les voyant se détacher fièrement à l’horizon, je ne peux pas m’empêcher de penser à de très vieux pachidermes en liberté. Je réalise tout à coup à quel point notre nature en France et en Bretagne a été muselée et contrainte. Car ici, il n’y a pas eu de remembrement mais les *« clearance ». Un autre drame, hélas, pour les écossais.
Pour info, (source wiki)Les Highland Clearances (en gaélique écossais Fuadaich nan Gàidheal, « l’expulsion des Gaëls ») sont des déplacements forcés de la population des Highlands écossais au xviiie siècle, qui ont pris de l’ampleur à partir de la rébellion jacobite de 1708 et de l’Acte de Désarmement de 1716, pour culminer après la bataille de Culloden (1746).
Les chefs de clan écossais, vivant sur leurs terres pour protéger une communauté aux liens souvent familiaux, sont morts durant ces rébellions ou ont été déportés après les combats. Les survivants ont été incités à vendre les troupeaux du clan, à bon prix, pour nourrir les armées en guerre. Transformés en grands propriétaires terriens, ils évincent leurs paysans pour mieux laisser le passage à des grands troupeaux de moutons, introduits dès 1732 dans l’île de Skye, et s’installent en ville.
L’émigration massive des Écossais vers la côte, les Lowlands, le piémont des Appalaches aux États-Unis puis la Nouvelle-Écosse canadienne, ont fait partie d’un processus plus général de mutations agricoles qui ont eu un retentissement particulier en Écosse, en raison de leur caractère tardif, du bouleversement du système des clans et de la brutalité des évictions. Au xixe siècle, le manque de protection légale des métayers sous la loi écossaise a contribué un peu plus à l’indignation.